Nancy a le plaisir de vous accueillir les 6 et 7 juin 2019

pour les journées de Nutrition Clinique.

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La 1ère journée est consacrée à « nourrir le sujet obèse dénutri ou agressé ».

Paradoxe aux conséquences cliniques sous-estimées l’obèse peut aussi être dénutri ! C’est une situation clinique de plus en plus fréquente en raison de la conjonction de mutations sociologiques bien visibles : l’évolution de la prévalence de l’obésité, le vieillissement des populations, l’évolution négative du rapport entre densité énergétique et densité nutritionnelle de notre alimentation et l’augmentation de la prévalence des pathologies chroniques et du cancer. Chez le sujet obèse, les conséquences de la dénutrition ou de l’agression sont noyées dans l’effet protecteur de l’obésité constaté au cours des maladies chroniques (concept nommé « obesity paradox ») ou en réanimation. La dénutrition chez le sujet obèse, aux conséquences fonctionnelles méconnues, à la morbi-mortalité ignorée, pose des problèmes de définition, de moyens diagnostiques et de prise en charge. En partenariat avec l’Afero, nous réunirons spécialistes de l’obésité et de la dénutrition. Cette journée devrait apporter des réponses pratiques à cette question « comment nourrir le sujet obèse dénutri ou agressé ».

La 2ème journée sera consacrée aux régimes à l’hôpital, et à l’élaboration de recommandations (avis d’experts et vote des participants)

Depuis des années, on entend cette réflexion : « il faudrait faire le ménage dans les régimes à l’hôpital ! ». Certes il y a trop de régimes inutiles… Mais si nous changions de paradigme en nous interrogeant plutôt sur « quelle alimentation adaptée doit-on proposer aux patients hospitalisés ? », « quelles sont les priorités nutritionnelles ? ». La priorité thérapeutique est claire : éviter que le patient se dénutrisse pendant son hospitalisation car le patient qui ne mange pas est à haut risque de complications et de mortalité, quelle que soit la situation clinique. Les alimentations limitées en certains macronutriments, en sel ou en fibres peuvent avoir certaine utilité, il convient d’en définir les limites et les indications. La SFNCM et l’AFDN lance une vaste concertation autour de ce sujet, dont le point final se déroulera lors de cette journée, par un vote des participants, sur la pertinence et l’applicabilité des propositions. Auparavant, 50 experts auront été interrogés par méthode Delphi sur une trentaine de recommandations. Cette journée devrait faire émerger les premières recommandations françaises. Les votes seront ponctués par des avis d’experts, diététiciens nutritionnistes et médecins nutritionnistes, qui développeront l’argumentaire et ouvriront la discussion.